Durant ces trente dernières années, la médecine a plus changé et progressé qu’au long des trente siècles précédents. Que de victoires remportées en quelques décennies : la méningite, la tuberculose, la septicémie ne tuent plus, la diphtérie et le diabète sont tenus en échec, certains cancers commencent à être maîtrisés.
Jean Bernard montre ici comment cette extraordinaire évolution des thérapeutiques exige des réformes radicales en matière de clinique, de pharmacie, de prévention. Il montre encore combien la grandeur conquise par la médecine la rend vulnérable aux tentations politiques et financières.
Il rappelle, enfin, que si la médecine veut sauvegarder sa pureté, son indépendance, elle ne doit jamais oublier que sa première vérité réside dans ce seul tête à tête : celui du praticien et de l’homme qui souffre.