ma mère… belle, violente, brutale, vivait dans la démesure, l’outrance, les cris. Elle nous terrorisait, nous abreuvait d’insultes, nous maudissait, nous gavait de nourriture, nous affamait d’amour, nous envoyait au diable. Elle nous a saccagés. Et pourtant je n’ai eu qu’un rêve, séduire cette femme dont la force, l’égoïsme, la volonté d’imposer sa loi, de dire non me fascinaient, me réduisaient à une obéissance aveugle. Pour un baiser d’elle, j’eusse gravi le Golgotha. » Cinquante ans plus tard, une fille fait revivre celle qu’elle continue peut-être d’aimer. Un amour amer : le roman bouleversant d’un manque que rien ne saurait combler.