« C’était un bel été. Il changea d’un seul coup. Le 2 août 1914. Soudain, tous les clochers de France se mirent à sonner le tocsin. Sans répit. C’était un déchirement musical. Une note, sonore, distincte, très proche, obsédante. C’était déjà un rythme militaire et l’affolement, à la fin du jour, avait fait place à la tentation de l’héroïsme. On voyait s’agiter tout le monde, à la manière des abeilles filant vers les fleurs du bois, en groupes serrés, parfois disjonctés par une rumeur d’inquiétude. La véhémente rumeur de la gloire et des canons. Nous repliâmes nos cerfs-volants et nous quittâmes la plage. »
A la fois du côté des Poilus, et du côté des femmes qui découvrent le poids de la liberté tout en tremblant pour l’homme en danger, ce roman sentimental conjugue de façon bouleversante l’amour et la guerre