Clovis : le vase de Soissons, la conversion, le baptême… Toute une légende que Pierre Bergé rejette vigoureusement car elle repose sur une série d’erreurs. Le personnage, d’abord, que l’auteur montre comme un roitelet sans envergure, un sinistre personnage meurtrier de sa parentèle et de ses pairs, traître et incestueux. Le baptême, aussi, qui n’a jamais eu lieu en 496, mais en 499, ou en 506… et dont on célèbre néanmoins en 1996 le mille cinq centième anniversaire.
Pierre Bergé s’indigne que l’Etat finance les multiples cérémonies religieuses et dénonce, derrière cet événement apparemment consensuel, le retour en force du cléricalisme. Avec érudition et un brillant talent de polémiste, Pierre Bergé débusque, dans cette « affaire Clovis », la volonté délibérée de rallumer la guerre entre les forces cléricales et le camp laïc, dans un pays que sa constitution désigne, par son article 1*, comme « une République indivisible, laïque, démocratique et sociale »
P-DG d’Yves Saint Laurent Couture, ancien président de l’Opéra le Paris, président d’Ensemble Contre le Sida, Pierre Bergé n’a amais fait mystère de ses opinions républicaines et laïques forgées lès sa jeunesse. Il a déjà publié Liberté, j’écris ton nom.