Ancien élève de l’école des Chartes, journa liste, écrivain et ciné-aste, Philippe Aziz est considéré comme l’un des meilleurs spécia-
listes de l’histoire du nazisme – histoire du cheminement des idées, des événements et des personnages qu’il analyse avec objectivité et realisme. Tant par leur ton volontiers « journalis-tique » et vivant que par les revelations inédites qu’ils contiennent, ses ouvrages connaissent toujours un succès considérable auprès du grand public.
Au cours des premières années de la Seconde Guerre mondiale, les armées allemandes volent de victoire en victoire. A la fin de l’année 1942, la puissance nazie est au faîte de sa gloire : la carte du nouvel empire germanique coïncide presque exactement avec celle de l’Europe continentale. De la pointe de la Bretagne aux monts du Caucase, de la Norvège aux rivages méditerranéens, retentit la parole du Führer Adolf Hitler !
Aux yeux de ce dernier, il n’y a guère de différence entre un pays vaincu et un pays conquis.
Et peu lui importe le sort des pop lations locales !
Les vrais profiteurs de la guerre, c’est nous ! lance-t-il avec une évidente satisfaction. Et quand nous en sortirons, nous éclaterons de graisse ! Nous ne rendrons rien, et nous prendrons tout ce qui pourra nous servir. Et si les autres protestent, je m’en moque bien ! »
» Les conditions de vie des Russes ou des Tchèques ne nous concernent pas le moins du monde, renchérit Himmler; la prospérité ou la famine d’un pays ne nous intéressent que dans la mesure où ce pays nous est nécessaire en tant qu’esclave de notre culture, sinon je ne m’en soucie pas! » Fidèles à ces théories, les dirigeants nazis org nisent systématiquement le pillage de l’Eu occupée sur une échelle jamais connue.
