Dans le Paris de la fin du XIXe siècle, peuplé d’anarchistes, de poètes symbolistes, de dandies, de gros financiers boursicoteurs et de buveurs d’absinthe, se dresse 202, avenue des Champs-Elysées l’hôtel particulier d’un jeune aristocrate portugais, Jacinto, prosélyte acharné de la modernité. Télégraphe, téléphone, graphophone, phonographe, cave d’eaux minérales, ascenseur et autres » gadgets » meublent cet hôtel, mais Jacinto en est devenu l’esclave et sombre dans la mélancolie… Eça de Queiroz, dans ce roman incisif, enjoué, où la décadence a du charme et de l’esprit, se livre à une dénonciation prophétique du danger des progrès d’une science mise au service de la puissance et du profit.