Convoi 42 est l’histoire d’un groupe de soldats
de Diên Biên Phu, capturés le 7 mai 1954, rassemblés en brousse avant d’entreprendre la longue marche qui les mènera, 700 kilomètres au nord, dans le camp « de rééducation par le travail et le repentir ».
Mais la mort est à la fête.
Sur les 400 prisonniers que comporte à son départ le « Convoi 42 », 83 vont disparaître au cours de la longue marche.
250 reposent à jamais dans les fondrières de l’effroyable camp « 42 ».
Moins de 70 recouvreront la liberté.
Quelques témoignages ont déjà été publiés sur les « Camps de l’enfer vert ».
Peu d’entre eux
ont rendu compte de l’essentiel : la lente dégradation des corps, mais surtout cette transformation morale où la haine des autres, le mépris de soi-même sont autant d’étapes vers le désespoir absolu.
Un point de non-retour dont on ne guérit jamais tout à fait.
On n’invente pas l’horreur; dans Convoi 42, tout est vrai.
Sauf les noms ;
les survivants les reconnaîtront.
C’est à eux qu’Erwan Bergot a voulu dédier ce récit.